Une aventure à vélo: deux cyclistes intrépides rallient la Suisse à vélo depuis le Cap Nord

Du Cap Nord à la Suisse: les pérégrinations de deux cyclistes intrépides

Été 2019. Deux voyageurs solitaires unis par le même objectif: rallier la Suisse depuis le Cap Nord à la force du mollet. Alfred Neff, chef du domaine Acquisition des prestations et Managed Care chez CONCORDIA, et Daniel Moser, client de CONCORDIA, se rencontrent par hasard sur la route. Récit de leur périple au royaume du soleil de minuit.

   Tout simplement

Cet article raconte l’histoire de deux aventuriers.
Alfred Neff travaille chez CONCORDIA.
Daniel Moser est assuré chez CONCORDIA.
Les deux hommes se sont rencontrés pendant un voyage à vélo.
Tous les deux sont partis du Cap Nord en Norvège et ont pédalé jusqu’en Suisse.
 
Comment naît l'envie de rejoindre la Suisse à vélo depuis le Cap Nord? «Un ami de mon père l'a fait et ça m'a fasciné. Comme j'adore le vélo, l’idée m’a séduit et ne m’a plus lâché», explique Alfred Neff, 33 ans, chef du domaine Acquisition des prestations et Managed Care chez CONCORDIA. Il ne s'agissait pas pour lui de partir en quête de son identité, mais de vivre une aventure hors du commun tout en pratiquant son sport préféré. C'est à coup de pédales et équipé pour affronter le rude climat nordique qu’il a parcouru en onze semaines les quelque 7'000 kilomètres qui séparent le Cap Nord de Schwyz.
Une carte retrace l’itinéraire du voyage à vélo du Cap Nord en Suisse.

Au hasard de la route, Alfred rencontre Daniel Moser, de Langnau am Albis (ZH), client de CONCORDIA. Même s’il n’en est pas à son premier voyage à vélo, Daniel réalise avec ce périple un rêve de longue date. Son histoire est surprenante, à plus d’un titre: le septuagénaire s’est fait poser une prothèse de genou six mois avant de partir à l'aventure. Malgré tout, il décide de relever le défi qu’il s’était posé et se rend en Norvège: «Rejoindre la Suisse depuis le Cap Nord, de surcroît en pédalant, est un projet qui me trottait dans la tête depuis toujours. J’ai donc acheté un vélo électrique de randonnée, qui s’est révélé être un partenaire très précieux compte tenu de mon genou. J’ai ensuite préparé soigneusement mon voyage, définissant 67 étapes entre la route la plus septentrionale du monde reliée à un réseau routier et la Suisse, soit quelque 5’100 km de route et 28’000 m de dénivelé! Comme je suis à la retraite et que j’ai le temps, je me suis donné trois mois pour y arriver», raconte Daniel.

 

Découverte de la Norvège à vélo – une nature à l’état brut

La petite reine n'est pas la seule passion qui lie nos deux aventuriers. En effet, tous les deux sont tombés sous le charme du pays des fjords bien avant de se lancer à l'aventure, chacun de son côté, à l’été 2019. «Les paysages norvégiens sont éblouissants, riches de contrastes. Parfois, on a l’impression d’être aux Caraïbes. Puis tout à coup, on se retrouve nez à nez avec un élan ou on peut admirer des rennes à perte de vue. Outre un décor magnifique, les gens là-bas sont très serviables. J'adore ce pays!», s’enflamme Alfred.

Daniel ne tarit pas non plus d’éloges à propos de la Norvège: «C'est le pays de mes rêves!», s'exclame-t-il. «Je suis photographe amateur et le pays regorge de sujets magnifiques. La lumière, les contrastes, le vert intense des forêts et le bleu cristallin de la mer... je ne m’en lasse pas. Avec ses côtes escarpées, ses montagnes qui rappellent un peu la Suisse, le soleil de minuit en été et les aurores boréales en hiver, la Norvège possède des coulisses naturelles à couper le souffle!»

Il faut emprunter quelques ponts pour rallier la Suisse à vélo depuis le Cap Nord; celui-ci a été traversé au soleil couchant.

Le Grand Nord et son climat capricieux

Au début de leur voyage à vélo en solitaire, le royaume du soleil de minuit s'est toutefois montré peu clément envers nos deux aventuriers. Ils ont dû braver des pluies diluviennes et des températures très basses (de 2 à 4° C). Alfred se rappelle: «C'est dur de rester motivé dans ces conditions et, parfois, j’ai vraiment eu envie de jeter mon vélo dans le premier fjord venu! Mais je voulais absolument réussir et sans l'aide de personne. C'est face à des situations extrêmes que l’on découvre de quoi on est capable. En Suisse, je n'y serais jamais arrivé.», confesse le cycliste téméraire en souriant.

Daniel a lui plus souffert du vent, perdant par moment toute envie de pédaler. «Je ne suis pas près d’oublier la première étape de mon voyage. Un vent latéral soufflait avec rage et j'avais de la peine à rester sur la route. C’était très dur, mais j'ai tenu bon!», explique-t-il fièrement. Tous les deux avaient décidé de voyager du nord au sud, à contre-courant. «Et contre le vent!», ajoute Daniel en riant.

«Parfois, j’ai vraiment eu envie de jeter mon vélo dans le premier fjord venu!» – Alfred Neff

  

Liés par le goût de l'aventure à vélo

Les chemins de nos intrépides cyclistes se sont croisés à cinq reprises, l’occasion de se motiver et de s’encourager réciproquement: «Quand on voyage en solitaire, faire la connaissance d’une personne à qui on peut de temps à autre raconter ses épopées ou avec qui on peut philosopher sur la vie en général est une vraie aubaine.» Les différences de chacun n’ont pas été un obstacle, bien au contraire! Daniel explique: «D’un côté, un jeune homme en pleine forme avec un vélo de course et peu de bagages. De l’autre, moi, un peu plus âgé, avec une prothèse au genou, un vélo électrique de randonnée et des sacoches pleines à craquer! Pourtant, le courant est tout de suite passé. Nous vivions la même aventure et ça crée inévitablement des liens.

 

Le corps et ses limites 

Sans savoir s’il allait pouvoir partir, Daniel s’était préparé et avait organisé son voyage à vélo avec soin. Mais, une semaine avant le départ, son projet a tout à coup été remis en question: «Mon médecin avait des doutes et m'a conseillé en cas de douleurs d’abandonner immédiatement. Lorsque je me suis lancé dans la première étape, je n’ai ressenti aucune douleur. Même après plusieurs jours, mon genou fonctionnait toujours à merveille. À mon grand soulagement! Bien sûr, je n’y serais probablement pas arrivé sans vélo électrique.» Malgré les forts vents contraires qu’il a dû affronter en Norvège, le septuagénaire a maintenu le cap et suivi son plan. «La sensation de liberté et le contact avec la nature sont tout simplement incroyables!»

Alfred, bien que plus jeune, a lui aussi dû composer avec quelques soucis physiques. Il a connu des problèmes de genou et ressenti de fortes douleurs au dos pendant les deux premières semaines de son expédition. «Le corps n'est pas habitué à fournir des efforts aussi intenses. Si j'avais écouté le mien, j’aurais dû abandonner. Mais il n’en était pas question! Après trois semaines, les douleurs ont disparu et je me suis senti plus à l'aise sur mon vélo. Mon corps s’était adapté à la nouvelle situation.» Alfred a aussi dû repenser son alimentation: «De toute ma vie, je n’ai jamais englouti de telles quantités de nourriture! Mon corps fournissait beaucoup d’efforts et avait besoin de beaucoup d’énergie.»

 

Photos: Daniel Moser et Alfred Neff
  

De retour à la maison, heureux et en forme

Les deux aventuriers ont réalisé leur rêve. Avec passion, courage, engagement et une grande dose d’endurance, ils ont bravé bien des situations difficiles tout au long d’un périple qui les a amenés à traverser la Norvège, le Danemark, le nord de l’Allemagne, les Pays-Bas et à longer le Rhin avant de retrouver le sol helvétique. «On éprouve une certaine fierté quand on arrive à la maison avec son vélo et qu’on est accueilli par la famille», avoue Daniel. Malgré une météo par moments peu clémente, Alfred a presque exclusivement dormi dans sa tente. «Dans ce genre d'aventure, il faut parfois afficher une volonté têtue. Mais d’autres fois, il faut s’adapter à la situation. Comme la nuit où le vent était tellement déchaîné que j'ai eu peur que ma tente se déchire. J’ai alors plié bagage... à trois heures du matin et me suis remis en selle, profitant du soleil de minuit pour poursuivre ma route.»

Mais l'aventure est loin d’être finie, car nos deux intrépides voyageurs vont probablement se remettre en selle et repartir sur d’autres routes. En effet, les moments difficiles s’oublient très vite, ne restent alors que les beaux souvenirs et cette «incroyable sensation de liberté qui t’envahit au premier coup de pédale», confirme Daniel.

Lisez les aventures de Daniel Moser sur son blog: www.dmoser75.ch

«Cette incroyable sensation de liberté
qui t’envahit.» – Daniel Moser