La table familiale

La table familiale ou comment donner le bon exemple

Le comportement alimentaire fait pleinement partie de l’éducation que les parents donnent à leurs enfants. Il vaut la peine de transmettre d’emblée des valeurs saines et équilibrées, qui pourraient bien porter leurs fruits.

La table familiale: une famille partage un repas. Les enfants possèdent un sens aigu de l’observation et s’adaptent au comportement des membres de leur entourage. Il n’est pas interdit pour les parents d’avoir des styles d’éducation distincts, même en matière d’alimentation. Ainsi, vos petit·e·s auront plusieurs références et comprendront que chaque personne est différente. La situation se complique lorsque l’un des parents tente d’imposer son style à l’autre et met la jeune génération sous pression. Car les repas en famille ne seront vécus comme une expérience positive que s’ils se déroulent dans une ambiance conviviale.

Quelques règles pour des repas sans heurts

L’heure du repas doit être consacrée à... manger, non à distribuer des récompenses ou des punitions. Le mieux est de fixer ensemble les règles que tout le monde souhaite voir appliquées et de s’y tenir. Malgré ce cadre, l’ambiance peut déraper, par exemple lorsque votre petite dernière, qui d’habitude mange de tout sans faire de chichis, devient «légumophobe» du jour au lendemain! Heureusement, ces phases sont en général de courte durée et peuvent être surmontées pour peu qu’elles soient abordées avec souplesse et bienveillance.
 

Transmettre de bonnes habitudes alimentaires

Selon une étude comparative entre la Suisse romande et la Suisse alémanique établie en 2017 par Promotion Santé Suisse, une majorité de jeunes femmes se trouvent trop grosses, quelle que soit la région. Du côté des jeunes hommes, plus de la moitié d’entre eux avouent que la principale source d’insatisfaction vis-à-vis de leur corps est une masse musculaire insuffisante. Sachant que les adolescent·e·s sont particulièrement sujets aux troubles alimentaires de toute sorte, il est d’autant plus important d’instaurer de bonnes habitudes dans une ambiance détendue et d’attirer l’attention de vos enfants sur le fait que la publicité a tendance à véhiculer une image corporelle qui ne correspond pas à la réalité.

 

De petits gestes précurseurs de grands changements

Le quotidien nous offre quantité de situations pour montrer, par l’exemple, comment développer un comportement sain et équilibré vis-à-vis de la nourriture. En voici cinq.

Se retrouver autour de la table familiale
Réunissez toute la famille autour de la table au moins une fois par jour; les repas sont l’occasion, pour nos jeunes en culottes courtes, d’apprendre à partager la nourriture, à laisser parler les autres sans les interrompre et à faire preuve de considération. Vos liens s’en trouveront renforcés.

Faire les courses et cuisiner ensemble
Encouragez vos bambins à venir faire les commissions avec vous et proposez-leur de participer à la préparation des plats. Vous leur donnerez l’occasion de découvrir les aliments dans toute leur diversité, ainsi que les différentes manières de les apprêter. Et surtout, vos rejetons seront fiers d’avoir mis la main à la pâte.

Jardiniers et jardinières en herbe
L’intérêt pour les fruits et les légumes peut naître de quelques semis dans une plate-bande ou dans des pots sur votre balcon. Quelle ne sera pas la joie de vos chérubins lorsqu’ils pourront récolter leurs radis bien croquants ou se régaler de leurs premières fraises!

Stop au gaspillage!
Environ un tiers des denrées alimentaires finit à la poubelle. Sensibilisez les plus jeunes à cette problématique.

Des repas placés sous le signe de la durabilité

Ce que nous apprenons en grandissant laisse des traces... Enseignez à vos enfants des habitudes de consommation respectueuses de l’environnement.

  • Faites la part belle aux fruits et légumes de saison. Les cultures dans des serres chauffées et l’acheminement de produits par avion sont très gourmands en énergie.
  • Choisissez des denrées de production biologique; pour la viande, assurez-vous qu’elle provienne d’un élevage respectant le bien-être animal.
  • Limitez votre consommation de viande à deux à trois fois par semaine. Les émissions de gaz à effet de serre nécessaires pour produire un repas carné sont en moyenne trois fois plus importantes que pour un repas végétarien.
  • Privilégiez des aliments du commerce équitable lorsque vous achetez du café, des bananes, du chocolat, etc. Ce mode de production assure aux petits producteurs et productrices, ainsi qu’aux employé·e·s des plantations un revenu permettant de subvenir à leurs besoins.
  • Consommez des espèces de poisson dont les effectifs ne sont pas menacés de surpêche (espèces locales, poisson d’élevage durable ou poisson sauvage labellisé MSC).
  • Achetez des produits vendus en vrac pour réduire votre consommation de plastique.