Deuxième avis médical: interview avec Björn-Christian Link, Dr méd. et privat-docent

  

La plupart des demandes que nous traitons au LUKS concernent le genou. Cela va des pathologies chroniques, telles que l'usure de l'articulation ou les troubles d'axe, jusqu'aux traumatismes aigus. Viennent ensuite les autres articulations importantes comme la hanche, l’épaule ou encore la cheville. Nous recevons parfois aussi des demandes portant sur des fractures qui se sont mal consolidées ou qui ne guérissent pas. Chacune de nos équipes est spécialisée dans un domaine particulier, c'est-à-dire une articulation spécifique ou les fractures osseuses. Cette organisation nous permet de prodiguer des soins hautement qualifiés à nos patients et patientes et bien sûr aussi d’établir à chaque fois un deuxième avis de qualité.

 

Ceci est dû, à mon avis, à deux facteurs. Tout d’abord, les problèmes médicaux sont loin d’être toujours simples et évidents. Très souvent, il s’agit de cas limites pour lesquels différentes approches sont possibles. Plusieurs thérapies ou traitements entrent par ailleurs très souvent en ligne de compte pour un même diagnostic. L'expérience ou le profil médical du ou de la médecin traitant·e joue dans ce cas un rôle important. C'est particulièrement vrai pour les situations où aucun bénéfice thérapeutique manifeste n’a pu être prouvé scientifiquement pour l’une ou l’autre approche. Ensuite, cette différence s’explique aussi par le fait que les deuxièmes avis médicaux sont généralement établis par des médecins hautement spécialisé·es. Les premières recommandations sont, quant à elles, fournies par des médecins traitant·es qui assurent habituellement la prise en charge de soins orthopédiques et traumatologiques plus généraux. Voilà pourquoi deux diagnostics distincts peuvent parfois être posés pour une seule et même situation médicale.

Tout d’abord, et de manière générale, je les invite à décrire leur état de santé le plus précisément possible: quels sont leurs troubles, leurs symptômes? Il est également très important de savoir ce qui provoque ces symptômes. Ensuite, dans la mesure du possible, je leur recommande de télécharger un maximum de documents... comptes-rendus d’interventions chirurgicales, rapports de sortie, imageries médicales, etc. Tous doivent être parfaitement lisibles.

En plus des radiographies, images IRM et clichés de scanner récents, il ne faut pas hésiter à ajouter des photos qui montrent la partie concernée avant l'apparition des troubles. Nous pourrons ainsi mieux évaluer la situation. Dans l’idéal, les images nous parviennent dans leur format numérique original. Les radiographies plus anciennes doivent si possible être scannées avec une bonne résolution.